mardi 14 juin 2011

Guy Ier de Lévis

Guy Ier de Lévis (1180-1233), seigneur de Mirepoix et maréchal de la foi s'illustra pendant la croisade des Albigeois en tant que lieutenant de son suzerain Simon IV de Montfort.

Guy de Lévis est issu de la maison de Lévis. Son père, Philippe de Lévis est le fondateur de la lignée.

Il eût de Jeanne de VOISINS ou de Guiburge entre autres enfants :
  • Jeanne (1205-1284), mariée à Philippe II de Montfort († 1270), seigneur de Castres.
  • Guy II (1210-1247), son héritier.

En 1209, répondant à l'appel à la croisade lancé par le pape, il se plaça sous les ordres de Simon de Montfort et joua une part active dans la croisade des Albigeois. Il participa au siège de Béziers. Peu après, Simon de Montfort, prodigue avec ses proches lieutenants, lui donna la seigneurie de Mirepoix, qui comptait parmi les territoires conquis par les croisés dans le Languedoc. Guy de Lévis prit le titre de maréchal de la foi ou encore de maréchal de la croisade.

En 1210, nous retrouvons Guy de Lévis au siège de Termes, puis de Castelnaudary en septembre 1211. Il participa également au siège de Beaucaire en 1216 et à celui de Toulouse qui débuta en septembre 1217 et où Simon de Montfort trouva la mort.

Le Traité de Paris de 1229 confirma cet ensemble de possessions puisque l'article 15 prévoyait que la Terre du Maréchal soit laissée à Guy de Lévis. Il se vit ainsi attribuer à nouveau la terre de Mirepoix et le pays d'Olmes pris sur le domaine du comté de Foix. S'appuyant sur cet acte, la maison de Lévis s'établira dans la région durant sept siècles.

Guy de Lévis mourut en 1233 ; il fut enterré dans l'abbaye de Notre-Dame de la Roche de Lévis-Saint-Nom qu'il avait fondée.

Source : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Guy Ier de Lévis de Wikipédia en français (auteurs)

jeudi 24 février 2011

Folquet de Marseille

Folquet de Marseille (en langue d'oc Folquet de Marselha), connu aussi sous le nom de Foulques de Toulouse (v.1155 - 1231), est issu d'une famille gênoise établie à Marseille. Après avoir été marchand et troubadour, il fut moine de l'ordre de Cîteaux, puis enfin évêque de Toulouse.

Son implication dans la croisade où il se rallie à Simon IV de Montfort, lui a valu une réputation de traître, due à l'auteur anonyme de la deuxième partie de la Chanson de la Croisade albigeoise.

C'est un bienheureux vénéré le 25 décembre.

Biographie

C'est un grand troubadour à l'œuvre puissante, reconnu dans les cours de Barcelone, Toulouse et Provence, lorsque son amour déçu pour Eudoxie de Montpellier le conduit à prendre l'habit de moine avec le projet de se retirer du monde, en 1195, date de son dernier poème. En 1201 il est nommé abbé de Thoronet; puis évêque de Toulouse de 1205 jusqu'à sa mort. C'est le seul appui que les légats pontificaux ont trouvé parmi les clercs et aristocrates du Midi pendant cette terrible répression d'une hérésie populaire. En 1207, il prend part au colloque de Pamiers, dernier grand débat contradictoire entre les cathares et l'Église catholique.

Par la suite, son personnage paradoxal de poète ayant trahi à cause d'un amour déçu reviendra dans les complexes élaborations de l'amour courtois que continuent de composer les troubadours pendant le siècle d'écrasement de la culture du Midi, sur le thème de la folie amoureuse, des accords et discords entre la forme poétique et la conduite morale, où sa silhouette revient fréquemment.

Avec Saint Dominique, il lutta contre l'hérésie cathare et assista à la fondation des premiers monastères du futur Ordre des Prêcheurs, y compris Prouille.

En 1229 il fut parmi les fondateurs de l'université médiévale de Toulouse.

Il est un bienheureux vénéré le 25 décembre.

François-Juste-Marie Raynouard a publié quelques-unes de ses poésies.

Source : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Folquet de Marseille de Wikipédia en français (auteurs)

mercredi 23 février 2011

Humbert V de Beaujeu

Humbert V de Beaujeu (1198 † 1250) est le 1er Prince de Dombes et le 9e seigneur de Beaujeu, de 1216 à 1250.

Biographie

Il est fils de Guichard IV de Beaujeu et de Sibylle de Flandre et de Hainaut, une fille du comte Baudouin V de Flandre et soeur d'Isabelle de Hainaut, reine de France. Humbert V est de haute parenté puisque cousin germain de Philippe II Auguste et neveu des empereurs latins de Constantinople, Baudouin Ier et Henri de Hainaut. C'est probablement cette parenté qui explique ses armoiries, une brisures de celle des comtes de Flandre et de Hainaut

Le 22 septembre 1219, il épouse Marguerite de Baugé, par contrat signé (du 15 juillet 1219) avec qui, il aura trois enfants :
  • Florie Sibylle de Beaujeu : 1220 - 1249
  • Isabeau de Beaujeu : 1225 – 8 janvier 1297
  • Guichard V de Beaujeu : ? - 16 mai 1265
Proche de la couronne il se distingue par ses talents militaire aux côtés de Louis VIII de France durant la croisade albigeoise. Signe de confiance il est après la mort subite du roi en 1226, désigné comme gouverneur du Languedoc, province nouvelle dans le domaine royal qui accepte mal la domination française. En 1232 il accompagne son neveu Baudouin II de Courtenay à Constantinople pour la cérémonie du sacre.

Il se croise en 1247, le roi Saint-Louis en fait son connétable en Egypte 1248. Lors du siège de Mansourah il tente de sauver le comte Robert II d'Artois en vain. Il meurt en Terre sainte , en Syrie le 1 août 1250 à l'âge de 53 ans.


Source : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Humbert V de Beaujeu de Wikipédia en français (auteurs)

mardi 8 février 2011

Puilaurens

Château de Puilaurens (Aude-11)
Coordonnées GPS :
latitude 42° 48' 13" N - longitude 2° 17' 58" E

11140 LAPRADELLE-PUILAURENS

04-68-20-65-26

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Perché à 690 mètres, la forteresse de Puilaurens représente sans aucun doute, au coeur du Pays Cathare, l'expression la plus aboutie de l'architecture militaire du Moyen-Age.

On accède au château en empruntant un chemin en chicanes, bordé de neuf murets étagés, remarquables courtines crénelées, battues par quatre tours. Splendide point de vue panoramique.

Source : plaquette de visite


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Le château de Puilaurens (Castèl de Puèglhaurenç en occitan) est un château dit cathare situé sur la commune de Lapradelle-Puilaurens dans le département de l'Aude. Cette forteresse est perchée sur un éperon rocheux dominant la vallée de la Boulzane à 697 mètres d'altitude. Il verrouillait les portes du Fenouillèdes et faisait partie des cinq fils de la Cité de Carcassonne.

Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 août 1902.

Les débuts du château

Le château se situe sur le Mont Ardu. Ce nom apparait pour la première fois en 958 dans une charte où Lothaire concède à l'Abbaye Saint-Michel de Cuxa la prévôté de Puilaurens qui est composée de la vallée de la Boulzane ou vallée Saint-Croix. Le document mentionne aussi la présence d'une église Saint-Laurent servant de refuge fortifié et perché d'époque carolingienne.

Le premier châtelain de Puilaurens est Pierre Catala qui figure comme témoin dans les actes de Guillaume de Peyrepertuse en 1217. En 1229, Guillaume de Peyrepertuse commande le château de Puilaurens. Puis en 1242, le château est maintenu par Roger Catala, fils de Pierre.

La présence cathare

Elle est connue seulement pour le rôle de refuge du château durant la croisade contre les Albigeois. En 1241, le diacre cathare du Fenouillèdes, Pierre Paraire y séjourne. Plusieurs parfaits et parfaites y seront hébergés de 1245 à 1246. La forteresse ne tomba jamais entre les mains de Simon de Montfort.

L'annexion du château

Vers 1250, le château passe aux mains de la royauté française. Par une lettre d'août 1255, Louis IX ordonne au sénéchal de Carcassonne de fortifier le château. Saint Louis le fit renforcer pour défendre le Languedoc contre les incursions espagnoles. Le traité de Corbeil en 1258 passe le château au rang des forteresses de défense face à l'Aragon.

Une garnison dirigée par Odon de Monteuil avec un chapelain et 25 sergents occupe le château de Puilaurens en 1259. Des travaux de consolidations et de fortification se poursuivent sous l'impulsion de Philippe le Hardi de 1270 à 1285.

Le château va alors résister à plusieurs attaques aragonaises et restera comme la forteresse la plus méridionale de France.

L'abandon du château

Comme les quatre autres fils de Carcassonne, le château de Puilaurens est progressivement abandonné à partir du Traité des Pyrénées en 1659 qui fixe la frontière franco-espagnole au niveau des crêtes pyrénéennes. Une faible garnison occupe quelque temps la citadelle. Puis, mal défendu et peu entretenu dès la fin du XVIIe siècle, il est définitivement abandonné à la Révolution.


État du château

Il y a bien des villageois qui venaient chercher des pierres un peu comme on se sert dans une carrière. Ils n'ont pas vraiment détruit le site.

Il est aujourd'hui propriété de la commune.

Source : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Château de Puilaurens de Wikipédia en français (auteurs)


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Site stratégique par excellence, à près de 700 m d'altitude, le château de Puilaurens se dresse sur un éperon rocheux dominant le village de Lapradelle, au milieu d’une forêt de sapins.
Le château présente deux ensembles architecturaux distincts. La première enceinte abrite le donjon ainsi qu'une tour nommée «Tour de la Dame Blanche». Au bout d'une allée rocailleuse, on aborde les premiers éléments défensifs du château cathare, un dispositif et chicane qui compliquait l'accès au château en cas d'attaque.
Ce château accueillit de nombreuses personnalités cathares, qui vivaient dans la clandestinité. Puilaurens fut pendant quatre siècles la forteresse la plus méridionale de France. Il verrouillait l’accès au Fenouillèdes et était l'un des « Cinq Fils de Carcassonne ».


Source : Aude Pays Cathare

lundi 24 janvier 2011

Alphonse de Poitiers

Alphonse de Poitiers, né le 11 novembre 1220 à Poissy et mort le 21 août 1271, prince de sang royal français, était le frère du roi saint Louis. Il fut comte de Poitiers, de Saintonge et d'Auvergne de 1241 à 1271, ainsi que comte de Toulouse de 1249 à 1271.

Jeunesse

Fils du roi Louis VIII et de Blanche de Castille, il reçoit en 1225, par testament de son père, le comté de Poitiers, la Saintonge et une partie du comté d'Auvergne en apanage.

Un premier projet de mariage avec la fille d’Hugues X de Lusignan (1227) est annulé à la signature du traité de Paris en 1229, qui lui promet Jeanne, fille de Raymond VII (IX) de Saint-Gilles, comte de Toulouse. Le contrat de mariage prévoit que Raymond VII conserve l’usufruit du comté de Toulouse, dont la propriété est transmise à sa fille Jeanne, qui hérite de toutes ses autres possessions.

Sa jeunesse est mal connue, il apparaît essentiellement dans les vies de saint Louis comme un de ses compagnons.

Le prince apanagiste

Alphonse de Poitiers est fait chevalier en 1241, et reçoit son apanage à Saumur, au printemps 1241, lors d’une gigantesque fête à laquelle assiste le chroniqueur Joinville, dite la Non Pareille.

Dès la fin de l’année, il doit faire face à la révolte de son puissant vassal poitevin Hugues X de Lusignan qui a le soutien du roi Henri III d'Angleterre, et du beau-père d'Alphonse Raymond VII de Saint-Gilles. Avec l'aide de son frère, Louis IX de France, Alphonse soumet une partie des conjurés, prend les châteaux et villes des révoltés et vainc l'armée adverse à la bataille de Taillebourg, le 21 juillet 1242.

Dès la paix revenue, il confisque certains fiefs de ses vassaux révoltés, et suit de près l’administration de ses domaines. Cependant, les comptes du Poitou sont rendus simultanément à Alphonse de Poitiers et au roi jusqu’en 1248, plaçant de fait le comte de Poitiers sous tutelle. Il accroît ses revenus autant que la coutume lui laisse faire, réclamant ainsi de forts droits de mutation qu’il perçoit de manière sourcilleuse avant de les réformer en 1269.

Il affaiblit les grandes familles du comté de Poitiers, et rend la justice comtale et royale incontournables, mettant fin aux guerres privées, et accroît le contrôle sur ses vassaux, leurs châteaux étant désormais « rendables » (les soldats du comte pouvaient les occuper en cas de danger grand ou petit). En 1247, il reçoit à Poitiers Alphonse III de Portugal qui va de la cour de France au Portugal pour y être couronné. Enfin, de 1244 à 1247, il prépare la première croisade de saint Louis, qui part en 1248, et le rejoint en Égypte en 1249.

Le croisé

Il arrive en Égypte alors que les croisés ont déjà pris Damiette. Il conduit les renforts : chevaliers de ses domaines dont Hugues de Lusignan, comte d’Angoulême, Pierre Mauclerc et les chevaliers de Bretagne.

Son arrivée permet aux croisés de reprendre l’offensive, et la victoire à Mansourah, bataille où il se distingue, est coûteuse en hommes et non suivie d’effets. Dans la retraite qui suit, il est fait prisonnier avec ses frères Charles d’Anjou et saint Louis. C’est lui qui est choisi comme otage par les Arabes à la libération de saint Louis en attendant le paiement de la rançon, ceux-ci jugeant qu’il avait plus de prix aux yeux du roi de France. La croisade rejoint Acre, puis il quitte la Terre Sainte avec le plus gros des croisés le 10 août, distribuant à ceux qui restent ses joyaux.

Raymond VII de Toulouse étant mort en 1249 peu après son départ, il hérite du comté de Toulouse, de l’Agenais et du Rouergue, et d’une partie de l’Albigeois et du Quercy, héritage que sa mère et son homme de confiance, le chapelain de Saint-Hilaire, lui ont assuré en son absence. À son retour, il est le plus riche prince de France.

Le régent de France

En arrivant en France, il prend possession de son héritage toulousain. Il casse le testament de Raymon VII, qui avait légué toute sa fortune mobilière à différents monastères, sans réussir à récupérer tous les joyaux, puis retourne en Ile-de-France, d’où il administrera ses domaines jusqu’à la fin de sa vie. Après s’être relevé d’une ophthalmie (hiver 1251-52), il doit assister Blanche de Castille, déclinante, dans la régence du royaume[11]. À la mort de celle-ci (26 novembre 1252), il lui succède à la régence du royaume. Ses qualités d’administrateur s’y déploient.

Au retour de Louis IX, il conserve cependant une forte influence dans le gouvernement royal. Il vit essentiellement en Ile-de-France, et plusieurs fois, des rois, reines, papes, s’adressent à lui pour obtenir quelque chose du roi de France.

Gestion de son domaine méridional

Le système administratif

De 1250 à sa mort, Alphonse gère lui-même ses fiefs, à partir de différentes demeures au sud-est de Paris. Il communique par chevaucheurs avec les sénéchaux de son domaine (sept au total). Celui-ci comprend le comté de Poitiers, la Saintonge, l’Auvergne (sans Clermont mais avec Riom et Brioude), le comté de Toulouse, le Quercy au sud du Lot, le Rouergue, l’Agenais ; il est suzerain de la Marche, de Comminges et de l’Armagnac ; il possède en outre le titre de marquis de Provence, quelques fiefs autour d’Orange, et la co-suzeraineté sur Avignon. Enfin, il est suzerain du comte de Foix, mais celui-ci ne le reconnaît pas.

Ses sénéchaux sont ceux de Poitou-Saintonge (un seul, puis un pour le Poitou et un pour la Saintonge après 1255), le connétable d’Auvergne, le sénéchal de Toulouse (responsable de l’Albigeois), de Quercy-Agenais, de Rouergue, du Comtat Venaissin. Ils sont secondés par des prévôts, des baillis (bayles en Toulousain). Quatre fois par an, les sénéchaux lui remettent directement les comptes et les recettes de leur sénéchaussée. Ils sont redevables un an après leur sortie de charge. Ces sénéchaussées sont subdivisées en prévôtés : dix prévôts gèrent de plus près le domaine particulier du comte en Poitou, dix prévôts et deux baillis en Saintonge. De plus, des enquêteurs temporaires (chevaliers ou plus souvent frères prêcheurs, franciscains ou dominicains) contrôlent le travail des fonctionnaires du comte et reçoivent les plaintes à leur encontre. Ce système efficace lui permet d’étendre l’emprise de sa justice, aux dépens des justices seigneuriales et du pouvoir des évêques, et surtout d’augmenter ses revenus.

Il concède à Riom la charte dite alphonsine en juillet 1270, qui est à la base du droit civil d’Auvergne sous l’Ancien Régime.

Politique économique

Pour augmenter ses revenus, Alphonse stimule le commerce : il fait construire des halles à Niort et La Rochelle (même si les secondes, mal situées, lui rapportent moins que celles de Niort), continue et amplifie la politique de création de bastides de Raymond VII de Toulouse (54 en 20 ans). Il profite également de la répression des Cathares par l’Inquisition : les biens des hérétiques sont vendus à son profit. Il pressure les Juifs : taxes pour dispense de rouelle ; sous menace d’expulsion, ils lui apportent des fonds pour la croisade de 1248 ; et imposition forcée qui lui rapporte autant que celle sur les chrétiens pour celle de 1270.

Il est à l’origine de la construction du pont sur le Rhône de Pont-Saint-Esprit, commencée en 1265 et achevée en 1309.

Mécénat

Il fait construire un château à Saint-Maixent, un hôtel à Paris (l’hôtel de Poitiers, achevé en 1268, futur hôtel d’Alençon, qui passa à Enguerrand de Marigny et la reine Margot, démoli au XVIIe siècle pour l’agrandissement du Louvre).

Il protège quelques poètes : Guillaume de Lorris et Rutebeuf.

La dernière croisade

Alphonse de Poitiers répond à l’appel à la croisade lancé par saint Louis en 1267. Il constitue un nouveau trésor de guerre à la tour du Temple, crée des réserves d’armes, etc. La croisade part au printemps 1270, et débarque à la Goulette le 15 juillet et prend rapidement Carthage. Harcelés par la cavalerie légère des Sarrasins, manquant d’eau, les croisés sont rapidement touchés par une épidémie de dysenterie, qui atteint le roi. Celui-ci meurt le 25 août.

Après des négociations avec l’émir de Tunis, toute la croisade rembarque début novembre. Alphonse de Poitiers reste quelques mois en Sicile, accueilli par son frère Charles d'Anjou, roi de Sicile. Il quitte Messine en juin 1271, mais épuisé par la maladie, il s’arrête en voyage et meurt, soit à Corneto en Toscane, soit à Saint-Pierre-d’Arena près de Gênes, le 21 août, suivi trois jours plus tard de sa femme, laissant selon Rutebeuf l’image d’un modèle de chevalerie.

À sa mort, n'ayant pas de fils, ses domaines sont réunis au domaine royal français. La partie de l'Auvergne qu'il possédait fut dès lors appelée « Terre royale d'Auvergne » et plus tard érigée en duché d'Auvergne, à ne pas confondre avec le comté d'Auvergne, ni avec le comté devenu dauphiné d'Auvergne.

Le traité de Paris de 1259 prévoyait que l’Agenais et la Saintonge soient cédés à l’Angleterre si Alphonse de Poitiers n'avait pas d'héritier. Après sa mort en 1271, cela a été fait conformément au traité, mais seulement après signature d’un nouveau traité, en 1285.

Source : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Alphonse de Poitiers de Wikipédia en français (auteurs)